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STAYER FRANCE  :  100 % demi-fond et derny - depuis 2005 au service du demi-fond et du derny

STAYER FRANCE : 100 % demi-fond et derny - depuis 2005 au service du demi-fond et du derny

STAYER FRANCE ex-STAYER FR est le blog du demi-fond et de l'association FRANCE DEMI-FOND. adresse mèl : fddf@dbmail.com page Facebook : @VANWOORDEN21

Publié le par Patrick Police
Publié dans : #LES INTERVIEWS DU DEMI FOND

INTERVIEW JOSEPH BERLIN-SEMON

 

Il y a une semaine, il confiait à l’excellent site internet DIRECT VELO venir au championnat de France pour apprendre et se préparer pour les prochaines années aller –qui sait ?- en finale un jour. Samedi matin, il partait bille en tête s’adjuger la manche qualificative, et quelques heures après était le seul à rester dans le tour d’Emilien Clère, qui devenait pour la troisième fois champion de France. Bref, Joseph Berlin-Sémon a crevé l’écran samedi dernier sur la piste du vélodrome Georges Préveral. Son duel avec Kevin Fouache dans la manche qualificative et la finale aura tenu en haleine le public présent au vélodrome Georges Préveral. Il est un espoir de la spécialité, il n’a sûrement pas fini de faire parler de lui sur ce site. Il n’y avait donc pas de meilleur moment pour en connaître un peu plus sur Joseph Berlin-Sémon, vous ne trouvez pas ?

STAYER FR : Je voudrais vous présenter aux membres et visiteurs de STAYER FR.

J.B.S. : « Je suis né le 12 Juin 1994 à Besançon. Bisontin depuis toujours, et licencié depuis 2006 à l’A.C. Bisontine, qui est et reste mon seul club. Je partage mes activités entre la route, où bon mal an, j’arrive à remporter un ou deux bouquets pendant la saison d’été, et la piste, que je fréquente tout l’hiver, et où là j’ai accumulé pas mal de victoires. Je vous avoue que n’en ai pas fait le compte »

STAYER FR : Quand avez-vous entendu parler pour la première fois de demi-fond ? 

J.B.S. : « Quand Emilien Clère est devenu champion de France (en 2014 à Saint-Quentin en Yvelines – Stayer Fr) A partir de ce moment, je me suis mis à suivre de loin les résultats, jusqu’au moment où j’ai été amené à évoquer le sujet avec François Toscano »

STAYER FR : Comment êtes-vous entré dans le circuit ?  

J.B.S. : « En fait, ça devait déjà se faire l’année dernière ; François Toscano m’avait passé alors un vélo de stayer, et je devais faire mes premiers pas dans la spécialité à la faveur de la réunion prévue à Dijon,  qui a été annulée pour cause d’intempéries. Mais François n’a pas lâché l’affaire. Il avait vraiment envie de me lancer dans l’aventure, et dès le début de l’année, il a commencé à me parler du championnat de France. Moi de mon côté je commençais aussi  à me prendre au jeu, et son envie m’a gagné à mon tour. François m’a recommandé de me préparer à travers les deux seules courses prévues avant le championnat, celles de Zurich et Coueron. C’est à Zürich  que j’ai le plus souffert … prendre huit tours dans la vue sur les quarante kilomètres pour une « première » disputée à plus de soixante-douze de moyenne … J’ai tout de suite compris où je mettais les pieds. Comme baptême du feu,  courir contre les stayers hollandais, suisses et allemands, c’était assez impressionnant.

Côté route, je terminais ma saison   avec la finale de la Coupe de France DN2 à Volvic. Dans l’optique du championnat, j’ai décidé de prolonger mon activité routière et d’opter pour un travail qualitatif et quantitatif, en vue de bonifier mon endurance »

STAYER FR : Qu’est-ce que vous pensez du demi-fond ?

J.B.S. : « C’est la spécialité du cyclisme la plus difficile que je connaisse. C’est vraiment quelque chose de « spécial ». Au début je pensais que ce serait l’aspect physique que j’aurais   le plus à travailler, et en fait c’est au niveau du cardiaque que c’est très difficile »

STAYER FR : Pensez-vous persévérer dans la spécialité ?

J.B.S. : « Oui, j’y prend du plaisir, et j’ai envie d’y faire des résultats, ne serait-ce que pour savoir jusqu’où je peux aller. Mais je suis conscient que j’ai pas mal de points à améliorer, tant au point de vue de la position sur le vélo, la technique et la stratégie à adopter en course. Pour l’aspect tactique, c’est plutôt le rôle du pilote, et on sera sûrement amené à échanger sur la question »

STAYER FR : Comment avez-vous vécu ce championnat ? Vous avez eu à les ressentir, ces fameux remous d’air qui sont une des particularités du demi-fond ?

J.B.S. : «  Oh oui, je les ai ressentis, et pas qu’une fois, notamment quand dans les dépassements, l’entraîneur adverse fait tout ce qu’il peut pour vous « rallonger » … J’ai eu à dire à Marc Pacheco « Oh ! » deux fois dans la course, lorsqu’il a fallu passer Christopher Gamez. C’était mieux, je préférais attendre et en garder un peu pour le final. »

STAYER FR : Dans ce championnat de France, aviez-vous prévu un scénario ?

J.B.S. : « François Toscano dans la première manche a préféré prendre les devants, et la course lui a donné raison. Après ma qualification, il était clair que je pouvais prétendre à un bon résultat. Mais de là à  penser au podium …  Marc m’a dit que c’était le minimum à aller chercher. Moi, je ne savais pas trop à quoi m’en tenir, pensez, c’était seulement ma troisième course derrière motos !  Dans cette finale, je me suis vite rendu compte qu’Emilien Clère était au-dessus du lot. Mais on ne sait jamais … après, quand j’ai vu qu’on ne reviendrait plus sur lui, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour aller chercher la deuxième place»

 STAYER FR : Selon vous dont l’expertise s’exerçait plutôt jusqu’ici dans les courses de six jours et les américaines, existe-t-il des « passerelles », quelque chose de commun avec cette spécialité et le demi-fond ?

J.B.S. : « Le point de commun avec les américaines me paraît être la technique du coup de pédale, mais il s’agit de deux efforts vraiment différents. Le demi-fond est vraiment une discipline particulière »

 

Patrick Police pour STAYER FR – le 19 septembre 2017

 

 

 

 

 

 

 

Merci à Joseph Berlin-Sémon pour l’interview et les photos, à Didier Guérin, Marc Pacheco et Dominique Turgis.

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L
Mon petit commentaire ????
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