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STAYER FRANCE  :  100 % demi-fond et derny - depuis 2005 au service du demi-fond et du derny

STAYER FRANCE : 100 % demi-fond et derny - depuis 2005 au service du demi-fond et du derny

STAYER FRANCE ex-STAYER FR est le blog du demi-fond et de l'association FRANCE DEMI-FOND. adresse mèl : fddf@dbmail.com page Facebook : @VANWOORDEN21

Publié le par Oscar de Ramassage
Publié dans : #ACTUALITES FRANCE DEMI-FOND

Une bien triste nouvelle vient de me parvenir ce jour, celle de la disparition, dimanche dernier, de Claude Larcher. 

Il se plaisait à évoquer avec trop de modestie sa carrière de pistard et de routier. Quand je lui demandais de me parler de son passage chez les stayers, alors là il devenait carrément sans indulgence avec lui-même. Pourtant... 
 

Avec Jean Raynal et l'Italien Pizzali, avant les championnats du Monde 1957

Comme entraîneur et comme personne, il faisait l'unanimité. Même s'il n'eut jamais la joie de monter sur la plus haute marche du podium lors d'un championnat de France, c'est à lui que l'on doit par exemple d'avoir déniché la pépite Franck Clémente (trop modeste encore, il me confiait avoir préféré le confier à un entraîneur qu'il jugeait plus compétent que lui pour lui donner toutes les chances de réussite) 

Mais il a eu la satisfaction de mener à la victoire aux Championnats d'Ile de France  de beaux stayers tels Jean-Luc Blanchardon (1980 - La Cipale de Vincennes), Jean-Luc Champain (1983 - Aulnay-sous-Bois) et Francis Coquoz (1985 - Aulnay-sous-Bois).

Pour la petite histoire, si nos stayers roulent sur nos "Yam'", c'est beacoup à Claude qu'ils le doivent... Un service - et pas des moindres - entre mille rendu au demi-fond français...

Entraîneur sur Bordeaux-Paris, au Critérium des As, il aurait pû se vanter d'avoir "tiré" un Bernard Hinault par exemple. Mais il préférait me conter la reconnaissance qu'il avait toujours gardée à  Serge Aubey d'avoir achevé - pour lui - un Bordeaux-Paris vécu par le coureur normand comme un calvaire.

 

 

Pour ma part, j'avais eu le plaisir de le rencontrer à plusieurs reprises, et le privilège de recueillir ses souvenirs et témoignages, toujours francs et sincères,  racontés toujours avec un humour qui n'épargnait personne, y compris lui-même. 

A travers lui, et avec l'assistance de l'exceptionnelle mémoire de son épouse Denise, à qui je présente ici mes très sincères condoléances, j'ai eu le bonheur de revivre au cours de passionnantes conversations la carrière de son beau-père Henri Lemoine, pour qui il professait une admiration sans borne, son Bordeaux-Paris avec Roland Berland -  extraordinaire - (cf. lien ci-dessous) et tant d'autres moments brillants ou sombres, voire très sombres  du demi-fond français de la fin du vingtième siècle, dont il fut un serviteur zélé et intègre.  

J'ai eu la chance de recueillir ces dernières années aussi ses idées et suggestions - très souvent pertinentes et avant-gardiste - sur les solutions à mettre en oeuvre pour dynamiser le demi-fond. 

Les obsèques auront lieu au cimetière de sa ville de Montrouge, Mardi prochain à 11 heures.

Nul doute que nous serons nombreux à venir  lui rendre un dernier hommage.

 

Claude Larcher (à gauche) avec Jean Raynal

Patrick Police, pour STAYER FRANCE 

le 17 Mars 2022

 

Pour appuyer cet hommage, je reproduis celui, plein de chaleur et de justesse, mis aujourd'hui en ligne par mon camarade Jean-Marie Letailleur. 

Je n'arrivais pas à croire qu'il avait dépassé les 90 printemps, même s'il tournait à gauche lorsqu'on lui disait " Tourne à droite... ! "
 
Il était bien né le 28 juillet 1931. Que de rigolades avec Claude... Il se faisait sérieux dans ses anecdotes, mais comment rester austère devant ses prophéties ! De sa carrière, il fallait revenir sans cesse sur le sujet, par contre de son idole, Henri Lemoine, il devenait intarissable.
 
Claude vouait une admiration sans borne à l'adresse de l'homme au maillot aux petits pois.
Claude Larcher entre Raymond Goussot et son idole Henri Lemoine

 

Les débuts de Claude Larcher remontent à 1950 sous les couleurs du cyclo-club du 14ième. L'année suivante, il passe au Lutèce Sportif, puis au V.C.L. mais aussi aux Jeunesses Populaires Sportives et au C.S.O. pour finir. R
Routier-pistard, Claude donna la priorité tout de même à la piste avec une préférence au "Vél ' d'Hiv'",  qui lui apportera ses plus beaux souvenirs. Vainqueur de la finale du Gontault-Biron en compagnie de Raymond Polo en prologue des Six jours de Paris 1957 S.V.P. !
 
Un palmarès meublé aussi avec un maillot de champion de France de poursuite par équipes avec les J.P.S., un maillot de fleurs de lys, toujours en poursuite par équipes, une Coupe de France en omnium avec ses copains, Brun, Ribeyre et De Crescenzo en 1955,
une victoire dans la troisième étape du circuit du Valois 1962 etc... Il était beaucoup plus prolixe au sujet de la carrière de son beau père que de ses propres résultats.
 
Claude LARCHER, le bien- aimé, va énormément manquer à toute l'équipe de la mise sous pli de Vélo Star.
De moroses jours à venir en perspective.
 
Jean-Marie Letailleur 
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M
Beaucoup Beaucoup de tristesse à l'annonce de la mort de Claude. J'ai eu le bonheur de rouler derrière lui en tant que stayer sur le bois de Grenoble et à Lyon...Sincères condoléances à son épouse, ses enfants, ses proches...Je t'aimais bien Claude Larcher...
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