100 km derrière moto sans coupe-vent avec rouleau à 20 cm (pour la première fois entraînement derrière grosse motocyclette)
L’U.C.I., dans sa réunion préambule à ces championnats, prenant en compte notamment les récents accidents mortels survenus sur les pistes allemandes, décide de la suppression des coupe-vent et de l’adoption du rouleau à vingt centimètres pour les championnats du Monde, « chaque fédération restant maîtresse chez elle » pour les épreuves qu’elles organisent par ailleurs.
Deuxième journée des championnats du Monde sur piste. Neuf partants et un fameux plateau avec les Meredith, Tubbax, Brocco, Vanderstuyft, Lapize, Van Nek. Du jamais vu chez les amateurs pour cette première derrière grosse motocyclette.
FINALE UNIQUE
- Leon Meredith (G-B) – entr. – les 100 km en 1h 28’ 52’’ 2/5
- Victor Tubbax (BEL) – entr. – à 6 t (puis déclassé)
- Maurice Brocco (FRA) – entr. – à 9 t - 1 h 33' 18" 4/5
- Piet Van Nek (P-B) – entr. – à 12 t - 1 h 34' 43" 1/5
- Gustav Schwarz (ALL) – entr. – à 16 t - 1 h 39' 36" 3/5
- Louis Delbor (FRA) – entr. – à 23 t - 1 h 42' 50" 4/5
N.C : Octave Lapize – entr. ; ... Rigaud – entr. (ab.) ; Léon Vanderstuyft (BEL) – entr. (ab. au 98ème km)
La course : Meredith est pris en premier par son pacemaker, suivi par Brocco et Vanderstuyft.
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Comme à son habitude le double champion du Monde a pris un départ météorique et chipe le commandement de la course à Brocco, qu’il passe en coup de vent. Rigaud, sans entraîneur, quitte bien vite la ronde. Au dixième kilomètre, la course est faite : tous les adversaires de la terreur britannique sont déjà à un tour et plus ! Un vent violent balaie en permanence la piste.
« Vanderstuyft Junior » est second au vingtième kilomètre, accompli en 16’ 54" 3/5, à un tour et demi de Meredith, alors que Tubbax, Brocco et Delbor sont déjà à quatre tours, Lapize et l'outsider Van Neck, handicapé par une chute effectuée la veille, bien plus loin encore !
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Après le 40ème km, Vanderstuyft subit une sérieuse baisse de régime et Brocco prend dès lors la seconde place. Au cinquantième, chronométré en 43' 15" 4/5, le stayer belge doit descendre de machine, consécutivement à une indisposition subite, et se confie aux mains de ses masseurs. Sur ces entrefaites, la pluie fait une fugace apparition, ce qui fait ralentir Brocco, Delbor s’arrêtant même tout à fait quant à lui. Au 58ème kilomètre, Vanderstuyft revient sur la piste.
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Tubbax sur ces entrefaites s’est emparé de la seconde place avant l’heure de course, dans laquelle 68km 400 ont été réalisés. Tubbax croise tout de même à quatre tours du double champion du Monde, Brocco à 5, Van Neck à 7. Les 70 km en 1h1’23’’, les 80 en 1h10’23’’, tous ces temps records du Monde, dans la mesure où ce sont les premières performances réalisées dans ces conditions.
Meredith termine « à sa main » : il décroche son troisième titre de champion du Monde, succédant à ceux de 1904 et 1905 !
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Victor Tubbax, second, sera déclassé par les commissaires de course, compte tenu du fait que son entraîneur a laissé traîner ses pieds sur la piste pendant la course. Il aura pourtant exposé une très grande valeur tout au long des 100 kilomètres au cours de sa lutte acharnée avec Vanderstuyft et Brocco.
Sources : L’Auto; L'Echo de Paris; l'Humanité; Armes & Sport
Patrick Police, pour STAYER FRANCE
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