HISTOIRES DE STAYERS : PAUL DANGLA, CORRESPONDANCE PARC DES PRINCES, TERMINUS MAGDEBOURG
Cet athlète longiline (le surnom donné par ses camarades est "salsifis"), au buste étroit mais aux cuisses longues et puissantes, a d'abord longtemps écumé les courses régionales de son Sud-Ouest natal.
Excellent sprinter, il "monte" dès 1899 à Paris, pour y disputer le Grand Prix Cycliste. Il y remporte une série éliminatoire, et va se révéler trois années durant comme un des bons sprinters français.
Il est demi-finaliste du Grand Prix de Paris en 1901, ce qui démontre que le talent dans la discipline ne lui fait pas défaut. Mais Ses nombreuses victoires dans les grands prix et courses internationales et régionales ne l'empêchent pas de se rendre compte qu'il "plafonne" dans la spécialité.
A bientôt vingt-cinq ans, il n'a plus le temps de "faire son trou" dans une spécialité où la concurrence est vive (Ellegaard, Van Den Born, Rutt, Jacquelin, Arend, Major Taylor, Meyers etc..., une paille !), et il va s'orienter vers le demi-fond, où ses chances de - rapidement - briller au sommet lui apparaissent plus certaines.
La greffe prend sans tarder et il fait valoir sa détente et sa faculté d'accélération, son "sprint" en somme, sur les pistes, dès l' automne 1902. L'homme a vrai dire est "taillé pour le demi-fond". Posé comme un prince sur la machine, puissant et véloce, dur au train, il semble l'archétype du stayer. Dans sa manche il aura bientôt un atout-maître : le grand pacemaker
Marius Thé, précurseur de la moto d'entraînement monoplace sur notre territoire. La meilleure moto ? Marius Thé ! Le meilleur régleur ? Le meilleur mécano ? Marius Thé ! Le maître marseillais dispose de tout cela en magasin, à une époque où le service d'entraînement est LE facteur prépondérant de performance pour le stayer.
Dès le printemps suivant, Paul Dangla apparaît comme le comingman français de l'année. Une saison va lui suffire pour devenir le rival des Guignard, Robl, Dincketman.
1903 sera l'année de sa consécration.
Hélas, une invraisemblable accumulation de déboires mécaniques ("le rempart marseillais n'était pas sur la moto ce jour-là, ceci expliquerait-il cela ?) le prive en Juillet d'un titre de champion de France que sa valeur foncière l'aurait autorisé à porter.
Mais son record de l'heure derrière motos - équipées de coupe-vent - établi durant l'été et l'automne sur la piste du Parc des Princes vont lui assurer la notoriété, comme une revanche de son déprimant championnat de France.
Dans la foulée, il s'offre une seconde place au championnat d'Europe, derrière l'Allemand Thaddaüs Robl et son tandem monstrueux, aux qualités d'encombrement et d'adhérence supérieure sur les mauvaises pistes allemandes, souvent insuffisamment relevées. Pour le passer, il faut aller "frotter les balustrades", à se casser le cou. Dès son retour d'Allemagne, il commandera un tandem aux dimensions pareilles, et se promet de ne rendre la monnaie de sa pièce à l'idole du public allemand.
Un mois après il repousse la marque du record de l'heure derrière motos à 84.577 km. Le doute n'est plus permis : à l'automne 1903 Paul Dangla est bien l'espoir du demi-fond européen. Le millésime à venir devrait être celui de la consécration, nationale et internationale.
Mais , la venue la saison suivante du "crack" américain Walthour vient balayer toutes les spéculations. Au mois de mars, débarque en France le successeur d'Harry Elkes. Il y vient pour entamer sa fantastique tournée européenne, qui se transformera en véritable razzia. Le "crack d'Atlanta", va pulvériser l'opposition, où qu'elle se présentera à lui sur le vieux continent. Un seul de ses adversaires en Europe aura réussi à lui arracher une manche : Paul Dangla.
Celui qui a affirmé son magistère sur la spécialité n'hésitera d'ailleurs pas à désigner l'Agenais comme l'adversaire le plus valeureux qu'il ait rencontré lors de son séjour victorieux (11 courses gagnées sur 12 disputées) en Europe. Quelques années plus tard, dans ses souvenirs rapportés au magazine La Vie Au Grand Air, Lucien Petit-Breton le citera comme un homme de classe, aux côtés de Robert Walthour et Harry Elkes.
Deux hommages qui attestent l'indiscutable valeur athlétique de Paul Dangla, à une époque où le mécanique, trop souvent, est prépondérante, et construit des réputations trompeuses.
Mais cette saison 1904, qui doit être celle de la consécration du champion français, est d'abord celle de tous les dangers, à une époque où tandems à pétrole sur-encombrants et motos monoplaces monstrueuses s'intimident à qui mieux-mieux sur les pistes.
Elle ne se en effet pas présente pas pour le recordman de l'heure, la parenthèse de son match épique avec Walthour refermée, sous les meilleurs auspices. La "Maffre" pour compagne, il enchaîne les déboires mécaniques début Avril, en ces temps où les courses de demi-fond semblent servir de banc d'essai pour les engins mécaniques. Pas moyen de "lâcher les chevaux" en course dans ces conditions. Quatre jours plus tard, la chose est plus grave : une chute terrible à l'entraînement, survenue à 85 km/h, le crâne heurtant à deux endroits différents le ciment du bientôt funeste "petit virage" du vélodrome du Parc des Princes, suite à une crevaison de son pneu avant. " Contusions sans gravité" relate l'Auto du temps. Voire... Son corps n'est que plaies, et il souffre de "maux de tête". Délicat euphémisme.
La "Maffre" quoiqu'il soit veille, encore et encore, et désormais, elle ne le lâchera plus d'une semelle.
Salement secoué, il faudra un plein mois de repos à notre homme avant de se remettre en selle. Et à son retour à la compétition, il peinera à retrouver son rang : les traumatismes de sa chute ne sont pas évacués, loin s'en faut. A partir de ce moment, tout va aller trop vite.
Il va rencontrer une seconde fois le crack d'Atlanta, qui, cette fois,
Walthour-Dangla, dernière
ne fera de lui qu'une bouchée. La belle mécanique est déréglée, la chute a laissé des séquelle. A l'évidence, le pronostic de l'Auto - porte-voix de la direction du vélodrome du Parc des Princes - était intéressé.
Dépité, Paul Dangla décide de repartir chez lui afin de se refaire une santé, deux semaines dans sa bonne ville de Passage-d'Agen. Nouvelle coupure dans une saison bien mal engagée. C'est donc en pauvre condition physique qu'il partira honorer début Juin les juteux contrats des vélodromes allemands.
Sa prestation au Bol d'Or de Friedenau sera loin d'être convaincante. La belle mécanique est-elle cassée ? Paul Dangla redeviendra-t-il un jour la merveilleuse machine à rouler derrière moto de l'été précédent ?
La prochaine course, la Roue d'Or de Magdebourg doit effacer les doutes. Ou les confirmer. Le Dimanche 12 Juin, Paul Dangla sera fixé sur son avenir sportif.
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Ce jour-là, drivé par l'infernal Marius Thé, il va tout simplement éparpiller ses adversaires, dans une course de 75 kilomètres où, très vite, il ne trouvera pas son maître. Ni Demke, ni Salzmann - deux des meilleurs stayers allemands du moment - n'ont eu leur mot à dire : les deux français les ont littéralement étouffé au train...
Au fil des tours de piste, Paul Dangla sort enfin de plusieurs mois de doutes : la condition semble de retour. Dangla est redevenu Dangla. Il abat les kilomètres à la régalade, comme dans un rêve. Les 70 kilomètres sont domptés en 56' 47". Au 72ème kilomètre, Demke et Salzmann sont loin, loin derrière le tandem idéal. Plus que trois kilomètres à boucler, à 75 km/h et plus, et les deux français achèveront leur ronde devenue triomphale. Tête baissée sur la potence, lové dans l'abri confortable du "rempart marseillais" le champion agenais évalue tout en pédalant frénétiquement sa valeur marchande rétablie, les engagements futurs sur les pistes européennes et la moisson de francs-or et de marks-or à venir. De quoi rendre heureux ses deux "vieux", le père aveugle et la mère impotente, là-bas au Passage d'Agen. Et subjuguer la presse, qui parlera enfin d'autres choses que de la poisse insensée qui lui colle au cuissard depuis le début de l'année et de ses déboires à répétition...
... Tout à son ouvrage et ces pensées, a t-il pu voir l'apparition sur la piste d'une spectrale évanescence, venue à sa hauteur, à le frôler.
Curieux pacemaker, dont on a peine à distinguer la face, comme gommée par un halo grisâtre. Et qui vient de le saluer au passage d'une curieuse grimace. Derrière le coupe-vent de l'engin qui se fond désormais dans une orbe spectrale, pas de coureur...
Soudain, la moto de l'entraîneur de Demke, loin derrière, semble donner de la bande...
Quelle importance ? Il y a belle lurette que Demke traîne sa misère à plus de deux kilomètres, sans espoir de rapproché ou de retour !
Alors pourquoi déboule soudain son entraîneur de remplacement, jusqu'ici posté en haut de virage ? Et ce fou furieux de piquer à la corde - pour lancer son moteur ! - sans attendre la poussée de ses collègues.
Marius Thé télescope pleine face, l'espace d'une fraction de seconde, l'apparition de ce gugusse homicide, masse absurde et amorphe plantée dans sa trajectoire.
Avril 1904, deux mois avant le drame : avec Marius Thé
Alors c'est le choc, inévitable, épouvantable, scandé par une clameur douloureuse, comme un cri de ventre sorti des entrailles des tribunes.
Le temps s'est comme pétrifié durant cet épisode ahurissant. Puis seuls émergent, déchirant un silence de cathédrale, les plaintes des victimes et le feulement des deux motos tournant encore, pareilles à deux fauves blessés.
Le pacemaker-hurluberlu a été projeté à dix mètres ! Marius Thé est parti en l'air lui aussi, mais Paul Dangla, lui, a atterri en plein sur les deux engins encore en fonctionnement.
Cabriole funeste, sang, pétrole, acier et chair mêlés... Le grand espoir du demi-fond français gît en bord de piste dans un état pitoyable : jambe brisée, cuisse ouverte du genou au bassin, lèvre affreusement fendue, graves blessures à la tête et sur le corps.
Immédiatement transporté à l'hôpital local, il va y livrer sa dernière lutte, qui durera quatorze jours. Qui peut alors savoir qu'en fait il va y vivre un véritable calvaire ?
Marius Thé, légèrement blessé dans l'accident, témoigne, en larmes, à son retour en France " Paul ne pourra plus jamais remonter à bicyclette..."
Bientôt l'entraîneur homicide, lui aussi en soins, tentera de s'enfuir de l'hôpital, ne pouvant plus supporter la vindicte des visiteurs venus soutenir Dangla dans son martyre. On le dit même devenu fou...
Une semaine après l'accident, la presse titre : "Dangla a repris connaissance" Mais ce n'est qu'un faux espoir. Notre pauvre champion n'a pu dire dans son délire que "Oh quelle chute ! Quelle chute ! " et c'est tout. Dès lors, on est bousculé, au hasard des communiqués, entre l'espoir et l'inquiétude, puis chahuté de l'inquiétude à l' angoisse.
Car le Jeudi 10, Dangla ne peut plus être nourri, ni en solide, ni en liquide, ni par aucune voie. Et quand les journaux du temps rapportent qu'il doit être procédé à l'ablation de la langue, ses dents ayant littéralement hachée celle-ci pendant la chute, la France sportive comprend en fait c'est l'agonie du merveilleux stayer qu'on lui conte désormais à coups de communiqués.
La blessure grave à la bouche, négligée par le corps médical, a été gagnée par la gangrène, contraignant ainsi à cette opération inhumaine. Le Samedi 12, à 19 h 15, à bout de souffrances, Paul Dangla quitte enfin une existence devenue fardeau insoutenable.
Celui qui aurait pu être un des plus grand champion du début du 20ème siècle s'est éteint. Le demi-fond français et européen vient de perdre en Paul Dangla, champion sans titre, son espoir le plus prometteur.
L'homicide année 1904 compte un nom de plus à son martyrologe.
Paul Dangla. La "Maffre"...
Jusqu'au bout. Et après.
Car au mois d'Août de la même année, une enquête sera diligentée par le Parquet de la Seine, procédure lancée à l'initiative des parents de Dangla.
La garde-robe, le pécule et les bijoux de leur fils ont "disparus". Des entraîneurs et des amis de Paul Dangla ont été convoqués...
Quand le sordide se rajoute à l'horreur. Son entraîneur Pillas semble avoir été mis hors de cause suite au non-lieu prononcé envers "un de ses entraîneurs".
Dans son livre-référence " Die Wilde, verwegene Jagd " Toni Theilmeier écrit que Marius Thé a perdu sa popularité suite à un scandale financier, sans apporter davantage de précision.
Faut-il rapprocher ces deux informations ? Je laisse aux lecteurs et visiteurs plus pugnaces que moi le soin de poursuivre l'enquête...
Epilogue : à peine deux mois plus tard, l'Américain Georges Leander trouvera la mort dans ce fameux "petit virage de la piste du Parc des Princes".
Un détail : il montait la bicyclette de Dangla...
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Paul Dangla - né à Agen le 16 Janvier 1878 à Laroquetimbaut (Lot-et-Garonne)
Décédé le 25 Juin 1904, suite à l'accident survenu le 12 du même mois
En suivant les quatre dernières années de Paul Dangla
1900 - PISTE (vitesse)
1er Scratch au vélodrome d'hiver de l'Hippodrome
G.P. Toulouse
2ème G.P. Midi (Perpignan)
2ème Internationale : Bordeaux
3ème G.P. Beauvais
1901- PISTE (vitesse)
1er G.P. Roanne
1er réunion d'ouverture Perpignan et tandem avec Geo
1er Prix de la Garonne à Agen et à tandem avec Paul Guignard
1er G.P. Senlis, G.P. Toulouse
1er avec Guignard courses de tandems au vélodrome du Parc des Princes 28 Avril, 5 et 12 Mai et au Grand Prix de Vichy (1er Vanoni)
2ème G.P. Angers (1er course de tandems avec Guignard)
2ème G.P. Vichy
2ème Saint-Nazaire
2ème Prix Zimmerman et Scratch au vélodrome du Parc des Princes 8 Septembre
2ème Grand Prix du Midi à Cahors (1er course de tandems avec Guignard)
3ème Grande Internationale Roubaix
3ème Scratch International réunion d'ouverture du Parc des Princes 21 Avril
3ème Grand Prix de Saumur (1er course de tandems avec Guignard)
Qualification aux Demi-finales du Grand Prix de Paris mais forfait
1902 - PISTE (vitesse et demi-fond)
1er Grand Prix de Printemps (2 000 m) à Aix la Chapelle
1er Grand Prix de Montpellier
1er course des abonnés de la deuxième journée d' inauguration du vélodrome Buffalo de Neuilly (3ème course scratch (1 000 m)
1er Internationale de Gênes (1ère série et course de primes)
1er Grand Prix de Bologne (3000 m) (4ème sur 2000 m)
1er Finale course de primes sur piste du Trotter à Milan
1er GP de la Ville de Saintes (vitesse et tandem avec Chadeau)
1er course de primes réunion de Duisbourg
1er finale course de primes vélodrome Vauban à Arras
1er course régionale Bayonne vélodrome des Glacis
1er Prix des Hôtels (consolation) du Grand Prix de Nice ( 3ème du prix de S.A. le Prince de Monaco)
1er 3ème épreuve (1 mile) et 3ème série Handicap (1mile) match Anglo-Français vélodrome de Stamford Hill
1er course de consolation du Grand Prix d'Aurillac
2ème Grand Prix de Limoges
2ème Grand Prix d' Anvers
2ème course tandem réunion Bayonne vélodrome des Glacis (avec Eros)
2ème Grand Prix de la ville de Cannes (1 500m) (vainqueur 4ème série) (1er Bonnevie)
2ème Grand Prix de la Commission Sportive du Grand Prix de Paris (vitesse) (3ème de la finale des courses de primes)
2ème course tandem : Cologne (avec Eros)
2ème de l'Internationale (1 000 m) à Reims - vélodrome de la Haubette
2ème Internationale scratch de Roubaix (vainqueur des 2ème série et 2ème demi-finale), 2ème course tandem ( 2 000 m) (avec Guignard)
2ème courses de primes réunion de clôture du vélodrome du Parc des Princes
3ème Internationale (1000 m) de Turin
3ème finale scratch internationale (1 333.33 m) au vélodrome du Parc des Princes (vainqueur 4ème série)
3ème Handicap International ( 1 500 m) Grand Prix de Pâques au vélodrome du Parc des Princes
3ème finale Handicap match Anglo-Français à Cardiff
Débuts dans le demi-fond
7 Août : 3ème de la 2è série de la course de 15 kilomètres au Vélodrome Buffalo (entr. Marius Thé) (1er Bouhours, 2ème Gougoltz)
3 Octobre : 3ème de la course de 10 miles au vélodrome Buffalo (1er Emile Dubois, 2ème Louis Darragon)
16 Octobre : 2ème derrière Jimmy Michael au Parc des Princes
26 Octobre : 2ème course de l'heure derrière Jimmy Michael
9 Novembre : 1er devant Jimmy Michael, Bouhours et Elkes au Parc des Princes dans épreuve des 50 km
16 Novembre : 1er devant Henri Contenet dans les 2 manches de 20 km au vélodrome d'Agen
Après sa victoire sur Jimmy Michael, Paul Dangla est considéré comme la révélation de l'année du demi-fond.
1903
29 Mars : 3ème de la course des 50 kilomètres au vélodrome Buffalo de Neuilly (1er Henri Contenet, 2ème Emile Bouhours)
13 Avril : 3ème de la course des 50 kilomètres au vélodrome du Parc des Princes de Boulogne-sur-Seine (1er Henri Contenet, 2ème Tom Linton)
3 Mai : 1er course de 40 kilomètres devant Joe Nelson et Piet Dickentman au vélodrome Buffalo de Neuilly-sur-Seine
17 Mai : 2ème de la course de l'heure du match France-Angleterre au vélodrome du Parc des Princes de Boulogne-sur-Seine (1er Henri Contenet)
21 Juin : 2ème du Prix du Conseil Général du Grand Prix de Paris (1 h) au vélodrome municipal de Vincennes (1er Henri Contenet)
28 Juin : 1er à Nantes devant Tom Linton et Alphonse Baugé (victoire dans les 3 manches 10, 20 et 50 km)
13 Juillet : 1er de la 5ème série de la poule des 10 km au vélodrome Buffalo de Neuilly-sur-Seine
19 Juillet : 2ème du championnat de France (100 km) (perdu sur incidents mécaniques) au vélodrome du Parc des Princes de Boulogne-sur-Seine (1er Henri Contenet)
2 Août : 1er à Agen devant Tom Linton (vainqueur 1ère manche 20 km, la seconde arrêtée aux 5 km )
16 Août : 1er seconde épreuve de 80 km de la course des 2 Jours et record du monde de l' heure (81km 108) derrière moto bicylindre conduite par Marius Thé sur la piste du Parc des Princes à Boulogne-sur-Seine Record de l'heure
23 Août : 4ème de la course de l'heure sur le Sportplatz de Leipzig (1er Hall, 2ème Salzmann, 3ème Kaeser)
6 Septembre : 3ème de la course des 2 heures du Bol d'Or de Berlin Friedenau (1er Robl, 2ème Kaeser)
13 Septembre : 3ème de la course de l'heure du Grand Prix de la République au vélodrome du Parc des Princes de Boulogne-sur-Seine (1er Hall, 2ème Contenet)
20 Septembre : 2ème du championnat d'Europe (100 km) au Sportplaz de Leipzig course (1er Robl)
11 Octobre : 2ème à Dresde de la course des 100 km (1er Thaddaüs Robl) Le stayer allemand Gornemann trouvera la mort pendant cette course.
18 Octobre : 1er devant Henri Contenet et Tommy Hall du Match de l'heure. Nouveau record du monde de l'Heure derrière moto conduite par Marius Thé et André Pillas sur la piste du Parc des Princes à Boulogne-sur-Seine avec 84 km 577
8 Novembre : 1er devant Eugenio Bruni du match sur 1 heure au vélodrome d'Agen
15 Novembre : 2ème de la course sur 1 heure au vélodrome de Bordeaux (1er Eugenio Bruni)
22 Novembre : 1er devant Eugenio Bruni de la course sur 1 heure au vélodrome de Bazacle à Toulouse
27 Décembre : 3ème de la course de l'heure du du 1er meeting du nouveau vélodrome d'hiver (Galerie des Machines) (1er Eugenio Bruni, 2ème Tom Linton)
Galerie des Machines - Hiver 1903 1904. Avec Marius Thé
1904
16 Mars : 1er devant Walthour de la manche de 10 km au vélodrome Buffalo de Neuilly-sur-Seine
20 Mars : 2ème (arrêté) de la course de 50 km au Vélodrome d'Hiver (Galerie des Machines) (1er Bruni)
27 Mars : 1er du Critérium de demi-fond de la Journée Bourotte au Vélodrome d'Hiver (Galerie des Machines) vainqueur des deux manches (20 et 30 km) devant Hall et Bruni
4 Avril : 4ème course de l'heure de la réouverture du Parc des Princes (1er Contenet, 2ème Bruni, 3ème Michael)
8 Avril : chute à l'entraînement au vélodrome du Parc des Princes - indisponibilité 1 mois
12 Mai : battu dans la course "Match Walthour-Dangla" par Robert Walthour dans les manches 10 et 20 km au vélodrome Buffalo de Neuilly-sur-Seine 12 Mai 1904 : dernière apparition en France avec Walthour
5 Juin : Bol d'Or de Berlin (75 km) vélodrome de Friedenau) 4ème derrière Dickentman, Demke et Salzmann
12 Juin : Roue d'Or (Magdeburg)
19 Juin : Leipzig
26 Juin : Hanovre
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Les obsèques de Paul Dangla ont lieu le Dimanche 3 Juillet à l'arrivée du wagon plombé en provenance de Magdebourg. Les couronnes de fleurs - dont quelques unes en provenance des vélodromes allemands - y abonderont,
L'inhumation a eu lieu au cimetière de Dolmeyrac, dans la commune du Passage-d'Agen, son lieu de résidence, devant une foule considérable.
Il laisse, inconsolables, son père, ancien gendarme à la retraite devenu garde-champêtre, et sa mère impotente, dont il partagerait le domicile au 7 impasse de la Garonne, dans une maison à la façade couverte de glycines.
Appendice :Un monument sera érigé en sa mémoire.
Dès 1922, le vélodrome Sembel sera rebaptisé Paul Dangla, et à sa reconstruction en 1933, conservera ce nom (stade-vélodrome Paul Dangla)
Après la destruction de celui-ci en 1965, un C.E.S. fut construit à sa place, qui porte également le nom de Paul Dangla. Une rue et un gymnase d'Agen porte également son nom.
En Mai 2022, une plaque-hommage à Paul Dangla a été installée à l'entrée du Collège.
Enfin, une rue de sa ville natale de Laroque-Timbaut porte également son nom.
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Etude de Patrick Police.
Avec mes remerciements à Patrick Ardin, pour la période palmarès 1900-1902, François Bonnin et Gilles Ardin
Autres sources :
livres « Dans la coulisse » de Gaston Bénac, "Life in the slipstream" d'Andrew M. Homan, " Die Wilde, verwegene Jagd " de Toni Theilmeier, "Le Grand Livre des vélodromes français" de Gilles Ardin
Le Vélo; La Vie au Grand Air; L'Auto; Express du Midi; Midi Olympique; Le Petit Parisien; Le Ballon Rond; L'Athlète; L'Intransigeant; Le Matin; Le Journal; La Presse
sites internet : Le Petit Bleu d'Agen.fr. dictionnaire.sensagent.leparisien.fr
Le maire d'Agen, Jean Dionis du Séjour, insistait samedi : "Un hommage à un champion à l'entrée d'un collège a du sens. C'est un message adressé aux jeunes : donnez le meilleur de vous-mêmes...
Encore une fois chapeau, oui c'est vraiment captivant, t'as le ventre noué en lisant les 3 derniers kilomètres, faut prendre le temps de le lire en une seule fois. Bravo
Merci. Je savais pas ce qui m'attendait en me lançant là-dedans, ça a été un peu comme le train fantôme, et ça emmène plus loin que l'on voudrait. Drôle de voyage j'ai rajouté la note mélo, rapport à un court-métrage de Dreyer appelé "Ils attrapèrent le bac". Ca pourrait paraître trop mais en même temps c'est son histoire qui est trop
M
Meunier Michel
11/12/2022 18:45
Un bel article, différent de ceux des autres champions et captivant.